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Blog d'une Analyste de risque en "herbe"
17 novembre 2009

LBO : les fonds souffrent mais les entreprises tiennent en Novembre 2009

Selon une enquête Opinion Way, la grande majorité des entreprises acquises par effet de levier n'éprouvent aucune difficulté particulière.

L'association française des investisseurs en capital (Afic) veut calmer le jeu. Alors que les rumeurs les plus sombres courent sur l'avenir des LBO, elle a dévoilé ce matin les conclusions d'une enquête, réalisée en partenariat avec Opinion Way, auprès de 86 fonds d'investissement français. Selon ces fonds, la grande majorité des entreprises acquises par effet de levier n'éprouvent aucune difficulté particulière. Seuls 23 % de l'échantillon, soit 220 entreprises, ne respecteraient pas leurs contrats de prêts, qui doivent alors être renégociés avec les banquiers.

Plus grave, la majorité de ces entreprises - 14 % de l'échantillon total - ne pourrait plus suivre son échéancier de remboursement. Dans un cas difficile sur deux, les fonds se sont résignés à injecter de nouveaux fonds propres. Pour seulement 17 entreprises en difficulté, aucune solution n'aurait été trouvée. Pour l'instant 14 sociétés sont en cessation d'activité. «Ce montant est plutôt inférieur à la mortalité des entreprises en général, analyse Jean-Louis de Bernady, président de l'Afic. Ce qui est logique car les sociétés sous LBO ont été choisies dans chacun de leur secteur pour leur excellent positionnement. Ces entreprises sont certes affaiblies financièrement, mais en aucun cas opérationnellement».

Une des surprises de l'enquête tient au segment des entreprises de petite taille. Elles souffrent tout autant des sociétés qui ont fait l'objet de LBO de plus de 100 millions d'euros. Le plus dur reste en effet à venir pour les fonds qui ont financé des «mega-LBO». Interrogé sur «le mur de la dette» qui s'abattrait en 2012-2013 sur les fonds d'investissements, Jean-Louis de Benardy a reconnu que le principe de la dette «bullet» où le remboursement final n'intervient qu'à la fin du prêt, repousse les échéances pour certains fonds. «Dès la fin de l'année, les fonds vont provisionner la valeur de ces investissements, a commenté le président de l'Afic, Beaucoup de fonds ne pourront pas rembourser les investissements et vont peu à peu s'éteindre».

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